Cinq entraîneurs diplômés, 80 licenciés : la gymnastique rythmique (GR) à Hénin-Gym, existe. Et se porte très bien, prenant un soin particulier de ses gymnastes en distinguant compétition et loisir.
Sa définition donne une belle idée de ce qu'est la gymnastique rythmique (GR). « Il faut allier le corporel avec un engin.
C'est une activité qui est peut-être plus expressive que la gymnastique. Il y a un côté performance physique. Mais il s'agit aussi d'allier la grâce avec la performance technique. J'y suis venu parce que j'aimais la variété : il y a plein d'engins, on peut à la fois le pratiquer en équipe ou individuellement » .
Virginie Platteau, entraîneur niveau 2, est l'une des cinq entraîneurs qui animent cette branche d'Hénin-Gym. Un maître mot : le respect des enfants, et des plus grands, qui ont eu envie de pratiquer la discipline. Dans un club où le suivi des gymnastes, tout comme l'implication envers eux, n'est pas un vain mot, la section est au diapason d'exigences mariant harmonieusement goût de la compétition et désir du simple loisir. « Nous comptons un peu plus de 80 licenciés, détaille Virginie Platteau, arrivée au club il y a cinq ans. Soixante sont dans la catégorie compétition, et vingt sont dans la catégorie loisir. Nous tenons à mettre l'accent sur le fait que nous respectons l'ambition des gymnastes et leur intégrité physique ». Sport exigeant, la discipline souffre en effet d'une image parfois très réductrice. « La différence entre les deux sections ne se fait pas au niveau du nombre des entraînements, explique l'entraîneur. Nous estimons que tout le monde a droit à ses deux séances par semaine, quel que soit le niveau. Par contre, les programmes ne sont pas les mêmes. Là où nous allons peut-être aller plus vite avec les gymnastes de la section compétition, nous allons prendre plus de temps avec la section loisir ». Un mode de fonctionnement qui rejoint celui défendu par le club, au moment d'engager leurs athlètes dans des compétitions. « Elles sont toujours adaptées aux gymnastes. Soit nous les dirigeons vers les compétitions UFOLEP, soit vers celles de la FFG (Fédération Française de Gymnastique) ».
Sans critère de remplissage Virgnie Platteau, Ismérie Hamrel, Julie Chevalier, Stéphanie Prendzik et Lucie Lagache se partagent donc entre 80 licenciés. Elles animent également le sport étude qui a vu le jour cette année. Un travail mené de front avec le collège Jean-Macé qui compte trois gymnastes rythmiques dans cette filière.
Ces élèves bénéficient ainsi du même emploi du temps que les jeunes filles qui peuplent la salle Lelaure.
Sans critère de remplissage de la section, le club se satisfait de sa mise en oeuvre. « Nous resterons très probablement à trois inscrites l'année prochaine, détaille l'enseignante. Le but n'est pas de remplir la section. Nous offrons aux enfants la possibilité d'avoir un entraînement supplémentaire où les exercices sont différents. Nous détectons les jeunes. Et si elles évoluent bien, nous proposons la section sportive ».
Têtes bien faites Depuis quelques semaines, Hénin-Gym compte une nouvelle vice-championne de France. En critérium senior de la FFG, Sophie Prendzik a en effet brillé, tout comme Victoire Jez, qui s'est qualifiée, en, Nationale B minimes, aux championnats de France. Alors que Victoire poursuit sa route dans la section sportive, Sophie devrait rester sur ce joli fait d'armes et se tourner vers ses études de médecine, tout en restant juge pour le club. Quand sport de haut niveau et têtes bien faites font bon ménage...
STÉPHANE LEULIER - Nord Eclair
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